Second souffle

Un visiteur entre dans une grande salle d’exposition éclairé de lumière naturelle. Il aperçoit immédiatement une vaste masse d’apparence organique. Elle semble en suspension au centre de l’espace. Une trame sonore discrète occupe l’espace et lui donne l’impression d’être dans une clairière au niveau du sol. Il circule autour de la masse qui ressemble à un entrelacs terreux constitué de racines et de membranes organiques qui évoquent les champignons souterrains. Il a l’impression que la masse respire. Il comprend qu’elle pulse de manière arythmique. Des lumières discrètes parcours ses racines évoquant l’eau et la sève qui irrigue l’amas dans lequel le visiteur vient d’entrer, attiré par la circulation de la lumière. Il est passé sous terre par un interstice qu’il ne percevait pas de loin. Il est dans l’œuvre et ressent sa respiration. Il sent le vent que l’œuvre souffle vers lui. Il en sort intrigué, bercé d’un sentiment d’une calme lenteur, mais il a perçu une certaine force, une puissance à l’œuvre. L’ensemble est à mi-chemin entre un laboratoire et un espace sacré. Le souffle, la lumière et tous les mouvements de l’entrelacs sont animés par des données végétales et climatiques captées à partir d’un site expérimental situé sur les terrains du jardin botanique. Cette parcelle est une des sept stations du parcours des phytotechnologies du Jardin botanique ouvert en 2019. Cette œuvre se veut l’introduction poétique au parcours didactique.